Impact of sex and gender on the determining factors of antimicrobial resistance in Yaounde,
Cameroon
par:
NZENYA DJAMFA JOËLLE
jury:
Lawry Lynn Lieberman; Djuikoue Ingrid Cecile; Moffo Frederique
Mémoire Master Santé Publique (2022); ] xi – 65pp.]
RÉSUMÉ
L’émergence et la propagation des bactéries résistantes aux antibiotiques sont préoccupantes et
constituent une menace très grave pour la Santé Publique en raison du fait qu’elles peuvent être
résistantes à d’autres familles d’antibiotiques. Il y a une augmentation de l’importance du sexe
et du genre dans la médecine et la recherche. En effet, l’utilisation inadéquate, abusive,
non-contrôlée et non-standardisée des antibiotiques en médecine humaine et animale augmente la
prévalence de la résistance antibactérienne parce qu’ils s’adaptent au fil du temps. Afin de
contribuer à la construction de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, à la collecte
de données et à l’élaboration de stratégies pour lutter contre son émergence, nous nous sommes
proposés de déterminer l’impact du sexe sur les facteurs et les principaux moteurs de la
résistance aux antimicrobiens dans trois hôpitaux de Yaoundé. Pour atteindre cet objectif, nous
avons recueilli des données avec un questionnaire structuré, prétesté et adapté à la langue et
les avons analysées à l’aide des logiciels Excel et Epi-info 7.2.5.0.
Les résultats montrent que les habitudes alimentaires telles que la cuisson des légumes
(p-value=0,04, OR=2,68), la fraicheur du poisson (p-value=0,0004, OR=4,19), le lieu d’achat de
la viande (p-value=0,05, OR=0,08), et le lieu d’achat du poisson (p- value=0,03, OR=0,13), les
antécédents thérapeutiques et maladifs à savoir le portage d’une autre maladie (p-value=0,002,
OR=0,09), la garantie du respect total de la prescription par les enfants filles (p-value=0,02,
OR=0,24), la garantie du repsect total de la prescription par les enfants garçons (p-value=0,03,
OR=0,31) étaient statistiquement associés au sexe de même que les habitudes familiales à savoir
la prise de conseils médicaux sur les réseaux sociaux (p- value=0,04, OR=1,93) et le lavage des
mains après usage des toilettes dehors (p-value=0,02,
OR=0,38). Dans l’ensemble, nos résultats montrent que ce n’est qu’en abordant les différences
entre le sexe, les normes et les comportements locaux, et les inégalités qui en découlent, que
nous parviendrons à réduire la menace mondiale de la résistance antimicrobienne. Ainsi, nous
suggérons l’inclusion du genre et des données ventilées par le sexe dans le plan national de
lutte contre la résistance antimicrobienne et les futures politiques de lutte.
Mots clés:
Résistance antimicrobienne, sexe, normes et comportements locaux, déterminants, données ventilées
par le sexe.
